Jean Daou

Professeur de l’Université de Haute-Alsace (UHA) et de l’Institut des Sciences de Matériaux de Mulhouse (IS2M), Jean Daou est également responsable des relations recherche au sein de l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse (ENSCMu) depuis 2016. La reconnaissance par ses pairs est venue en 2018 avec sa nomination pour 5 ans comme membre junior à l’Institut Universitaire de France (IUF). Il est également impliqué dans la Fédération Française des Matériaux (FFM) ainsi que dans le Groupe Français des Zéolithes (GFZ) dont il est le président depuis 2018.
Ses activités de recherche sont essentiellement centrées autour de trois axes. Le premier concerne la synthèse de matériaux poreux (zéolithes,…) à distribution de tailles contrôlées (nanoparticules, nanofeuillets, nanoéponges, matériaux hiérarchisés) et l’étude de leurs propriétés texturales et structurales. Le deuxième axe traite de la mise en forme de ces oxydes (films, membranes, billes, pastilles, peintures,…). Le troisième axe s’oriente sur les applications de ces matériaux dans divers domaines tels que le stockage de l’énergie et la décontamination moléculaire. Un des exemples des applications citées est l’utilisation de pastilles zéolithiques élaborées dans le cadre de la collaboration avec le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) pour le piégeage de polluants organiques afin de réduire la contamination moléculaire dans l’instrument ChemCam du rover Curiosity envoyé sur la planète Mars par la NASA. D’autres pastilles issues de cette collaboration, seront placées aussi à bord du rover 2020 qui sera envoyé par la NASA sur MARS en 2020.
A 40 ans, ses activités de recherche ont fait l’objet de 107 publications dans des revues internationales à comité de lecture, 13 brevets, 69 communications orales (dont 12 conférences invitées). Ils ont permis de développer une large sphère de compétences sur les matériaux poreux, de leur synthèse jusqu’à leurs utilisations en milieu industriel. Dans le cadre de ces activités, il a eu l’occasion d’établir des collaborations avec des partenaires tant industriels qu’académiques au niveau national et international. Il a encadré 18 thèses (dont 12 soutenues et 6 en cours), un attaché temporaire d’enseignement et de recherche, 2 post-doctorants, et plusieurs stagiaires Master II recherche. Ces compétences acquissent lui ont permis de faire partie de comités scientifiques et/ou de comités d’organisation de congrès nationaux et internationaux.
Long Hoang Bao Nguyen

Après avoir obtenu son diplôme de Master en physico-chimie des matériaux dans le cadre du Master Erasmus Mundus MESC Materials for Energy Storage & Conversion, Long Hoang Bao Nguyen a effectué sa thèse entre l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB, UMR 5026, Bordeaux) et le Laboratoire de Réactivité et de Chimie des Solides (LRCS, UMR 7314, Amiens), sous la direction de Dr. Laurence Croguennec (Bordeaux) et Prof. Christian Masquelier (Amiens), et également encadré par Dr. Dany Carlier et Dr. Jacob Olchowka (Bordeaux). Son travail de thèse s’intitule « Cristallochimie d’Oxyphosphates Fluorés de Vanadium : De l’Etude de leur Structure à leurs Performances en Batteries Sodium-ion », et il s’inscrit dans le cadre du Réseau français sur le Stockage Electrochimique de l’Energie (RS2E).
Ses activités de recherche sont centrées sur le contrôle de la relation « Synthèse – Composition – Structure », pour une modulation des propriétés physico-chimiques et électrochimiques de matériaux de type Na3V2(PO4)2F3. Une grande variété de voies de synthèses ont permis de préparer un grand nombre de matériaux nouveaux, en jouant sur la substitution cationique, anionique, ou mixte. La structure de ces matériaux a été déterminée à différentes échelles, locale et à longue distance, en combinant diffractions (diffraction des rayons X et des neutrons), spectroscopies (résonance magnétique nucléaire à l’état solide, absorption des rayons X, et infra-rouge) et calculs théoriques de type DFT. Les réactions de désintercalation et de ré-intercalation des ions Na+ de la structure hôte ont été suivies operando en diffraction et absorption des rayons X synchrotron, et ces études ont démontré que tous les mécanismes, parfois inattendus, sont contrôlés par la nature du vanadium (V3+ en environnement fluoré, ou V4+ en environnement oxygéné très covalent) et par les ordres de charges.
Ces travaux, déjà récompensés par le prix de thèse 2020 « Science et Technologie » de l’université de Bordeaux, ont donné lieu à 5 publications déjà parues (2 autres sont à venir), et à 1 chapitre de livre. Les résultats obtenus sont désormais exploités dans le cadre du projet européen H2020 NAIMA dirigé par la start-up TIAMAT pour développer une nouvelle génération de batteries Na-ion.