Alexis Grimaud

Alexis Grimaud est chargé de recherche au CNRS au laboratoire Chimie du solide et énergie (Collège de France). Ses travaux, « Vers de nouveaux catalyseurs plus performants pour l’électrolyse de l’eau - enjeux et perspectives », qui allient expérimentation et calculs théoriques, ont permis d’une part de décrire un nouveau mécanisme pour les réactions d’électroréduction catalytique de l’oxygène (OER), et d’autre part de mieux comprendre les phénomènes de transfert d’électrons et de protons aux interfaces électrochimiques. Ces travaux permettent de dégager des principes guide afin de concevoir des catalyseurs plus performants pour les dispositifs de stockage et conversion de l’énergie que sont les batteries et électrolyseurs*. Il est coauteur de 44 publications très citées dans des revues de tout premier plan.
*Voir son article publié dans le numéro spécial « Transition énergétique » : Les batteries : évolution et vision, L’Act. Chim., 2016, 408-409, p. 24.
Édouard Boivin

Édouard Boivin a préparé sa thèse intitulée « Crystal chemistry of vanadium phosphates as positive electrode materials for Li-ion and Na-ion batteries » au Laboratoire de Réactivité et de Chimie des Solides (LRCS, Amiens) et à l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB) dans le cadre du projet ANR HIPOLITE et l’a soutenue à l’Université de Picardie Jules Verne d’Amiens. Durant celle-ci, il a relevé un défi majeur : aller avec succès de la synthèse de matériaux innovants à leur caractérisation, en collaborant avec des experts de différentes techniques, sans perdre pour autant la maitrise de son sujet et sans tomber dans le piège de ne pas se forger sa propre expertise. Il a su à la fois mener une recherche prospective innovante de nouveaux matériaux, acquérir une expertise pointue dans différentes méthodes de caractérisation (diffractions et spectroscopies), et parvenir à décrire l’impact d’un défaut sur la liaison chimique et in fine sur la propriété d’intérêt pour la batterie. Il est premier auteur de six articles parus dans des revues internationales à haut facteur d’impact.
Ses travaux ont également été récompensés par le prix de thèse de la division Chimie du solide (voir L’Act. Chim., 433, p. 62).
Renaud Demadrille

Renaud Demadrille est ingénieur-chercheur au CEA (SyMMES/UGA/CNRS/CEA Grenoble). Sa recherche est centrée sur la synthèse de matériaux innovants organiques ou hybrides, et le développement de méthodes de mise en œuvre pour des applications dans le domaine de la conversion de l’énergie solaire. Son approche est basée sur la conception et la préparation de nouvelles molécules photo- et électroactives et inclut un volet fondamental qui vise à comprendre les règles qui corrèlent structure, organisation et propriétés de ces matériaux. Il est impliqué dans des collaborations industrielles afin d’aboutir à de réelles applications, dont un exemple marquant développé avec Solaronix (SME Suisse) consiste en des panneaux solaires semi-transparents basés sur la technologie des cellules à colorants comportant un photosensibilisateur organique développé dans son laboratoire. Ces panneaux ont été incorporés dans la première façade solaire multicolore installée au centre de conférences de l’EPFL à Lausanne en Suisse : une première mondiale !
Ses travaux ont donné lieu à huit brevets et près de 69 publications.
Valérie Pralong

Directrice de recherche au CNRS (CRISMAT, ENSICAEN), Valérie Pralong est responsable de nombreuses collaborations contractuelles avec l’industrie ou à financements publics. Elle a focalisé ses travaux de recherche sur la synthèse et la caractérisation de nouveaux matériaux, notamment d’oxydes de métaux de transition conducteurs ioniques, susceptibles d’être utilisés pour le stockage d’énergie dans le domaine des batteries et des piles à combustible. Sa stratégie basée sur l’étude systématique des relations propriétés-structures l’a guidée dans l’exploration des oxydes de métaux de transition de type AxMyOz, avec A = Li, Na et M = Mn, Ti, V, puis des oxydes polyanioniques de métaux de transition tels que les phosphates, et enfin des oxydes non stœchiométriques et hydroxydes de cobalt, fer ou manganèse. Elle a ainsi découvert des matériaux d’électrodes originaux protégés par six brevets. Elle est par ailleurs coauteur de plus de 150 publications.